Auriculothérapie

Qu’est-ce que l’Auriculothérapie ?

L’auriculothérapie est une réflexothérapie tégumentaire qui utilise le pavillon de l’oreille comme zone réflexe.

Quelques points étaient partiellement connus depuis la nuit des temps, mais la découverte réelle revient au Docteur Paul Nogier qui en 1952 émît la première hypothèse et dessinât la première véritable carte de localisation des points réflexes (publiée en 1956). Depuis, cette technique s’est affinée et a donné lieu à de nombreux travaux de recherche. Elle est reconnue par L’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) depuis 1987, confirmée et standardisée depuis 1990 (Bulletin 68, (4) : 425-429, 1990). En France elle est essentiellement pratiquée par des médecins et des chirurgiens dentistes. L’auriculothérapie est enseignée sur tous les continents et constitue une technique à la fois diagnostique et thérapeutique. Il existe au niveau du pavillon auriculaire une projection des différentes parties du corps et des organes ; cette somatotopie est maintenant bien connue. L’oreille est donc, à la fois un tableau de bord sur lequel on peut observer et détecter les différents points déréglés et une zone de commande permettant le traitement des points afin d’obtenir une action thérapeutique.

La richesse de la vascularisation et de l’innervation de l’oreille permet d’expliquer et de comprendre son rôle et son efficacité. L’auriculothérapie ne dispense, en aucun cas, des techniques classiques de diagnostic, elle a des indications et des contre-indications.

La détection des points auriculaires peut se faire de différentes façons :

1 ) La douleur évoquée :

Normalement, chez un sujet sain, aucun point n’apparaît douloureux sur l’oreille. En revanche en cas de pathologie quelconque, un ou plusieurs points correspondants, deviennent sensibles à la pression.

2 ) Depuis les travaux du Professeur Senelar, de Mesdames Auziech et Terral (Université de Montpellier, l’ultra-structure des points d’acupuncture est mieux connue et le Professeur J.E.H. Niboyet a démontré, à leur niveau l’existence d’une moindre résistivité électrique de la peau.

Il est donc possible de les mettre en évidence à l’aide d’un détecteur mesurant ce phénomène (ces détecteurs sont identiques à ceux utilisés pour la détection des points d’acupuncture).

3 ) À l’aide des modifications du pouls radial ; il s’agit d’un reflexe cutanéo-vasculaire déclenché par différentes stimulations (mécaniques, magnétiques, électromagnétiques ou fréquentielles) appliquées au niveau d’un point pathologique.

Ces stimulations entraînent une modification du battement du pouls radial facilement perçue par un observateur averti. Cette technique d’investigation diagnostique est à la base de l’auriculomédecine.

Le traitement des points réflexes auriculaires

  1. Par massage avec une pointe mousse.
  2. Par piqûre soit avec des aiguilles d’acupuncture classiques, soit à l’aide de mini-aiguilles dites « semi-permanentes ». Elles restent en place quelques jours et tombent toutes seules.
  3. A l’aide de microcourants qui permettent de corriger les points sans les détruire et de façon pratiquement indolore.
  4. A l’aide d’un rayon laser, l’utilisation d’un soft laser permet de corriger un point sans l’altérer. L’utilisation d’un codage fréquentiel rend ce geste plus précis et plus efficace. La fréquence à utiliser peut être déterminée avec précision par l’étude, à l’aide des réflexes cutanéo-vasculaires (auriculomédecine), du parasitage fréquentiel du point pathologique.

Les indications

  1. En urgence pour obtenir un soulagement rapide mais en prenant soin de ne pas cacher les symptômes : entorse, fracture, colique néphrétique, lumbago, sciatalgie, sciatique, blocage vertébral, torticolis.
  2. Dans des douleurs plus chroniques : en complément des thérapeutiques classiques, en remplacement des antalgiques ou des anti-inflammatoires en cas de contre-indications de ces derniers, à la place des thérapeutiques classiques dans un but d’économie, afin de remplacer les traitements symptomatiques habituellement proposés, en traitant l’origine des douleurs.
  3. Dans les séquelles douloureuses : zona, moignon d’amputation, maladies dégénératives ; l’action sur ces douleurs est souvent spectaculaire.
  4. Pour réaliser des analgésies, cela demande une très bonne maîtrise de ces techniques.
  5. Les intoxications (tabagiques, alcooliques, etc.) : en cas d’intoxication tabagique, à condition de respecter les protocoles enseignés par le G.L.E.M., les résultats sont d’une extrême efficacité.
  6. Les problèmes psycho-affectifs et relationnels peuvent également être traités par auriculothérapie.
  7. Pour les dysfonctions et les dystonies neurovégétatives, bien qu’accessibles par l’auriculothérapie, nous leur préférons l’auriculomédecine dont l’étape diagnostique évitera les traitements symptomatiques si souvent proposés.

Les contre-indications

  1. Les femmes enceintes.
  2. Les grands vieillards.
  3. Éviter les aiguilles chez les sujets sous anticoagulant.
  4. Chaque fois que la logique médicale ne le permet pas.