Psychothérapie

Qu’est-ce que la psychothérapie ?

La psychothérapie « émotivo-cognitivo-comportementale » est centrée sur les problèmes concrets actuels. Elle cherche à les résoudre dans un sens plus favorable pour la personne qui en souffre. Pour ce faire, elle :

  1. analyse le(s) problème(s) et ses (leurs) déterminants ;
  2. établit, de commun accord entre le thérapeute et le client, les objectifs de la thérapie (par ex. limiter la fréquence, l’intensité et la durée des crises d’angoisses ; améliorer l’humeur triste, diminuer les sentiments de culpabilité et augmenter les contacts sociaux, …) ;
  3. développe des stratégies psychologiques efficaces en vue d’ atteindre ces objectifs.

La démarche thérapeutique est caractérisée par une collaboration entre le thérapeute et le patient pour élaborer des hypothèses sur le problème et sur les moyens de changement. Pour ce faire, ils se basent sur les données de la littérature scientifique, le bagage professionnel du thérapeute et la connaissance du patient de son propre problème. Les hypothèses sont testées, des observations méthodiques des comportements-problèmes sont mises en place, et les résultats des interventions sont évalués. Cette démarche s’apparente au questionnement scientifique, dans le sens où il y a cette élaboration réfléchie d’hypothèses, des observations fines au quotidien, et bien sûr une réorientation de la démarche en fonction des résultats obtenus.

La relation thérapeutique se base sur la compréhension et la collaboration. Le thérapeute est actif. Il met à la disposition du client son savoir, son savoir-faire ainsi que ses qualités humaines (écoute, empathie,…). Il n’hésite pas à répondre aux questions du client et à le tenir informé de la procédure du traitement. D’autre part, la personne qui consulte garde tout au long de la thérapie un rôle également actif, pour acquérir une autonomie dans la gestion de ses difficultés. Elle a bien évidemment le droit de demander des explications, de formuler des objections et de poser n’importe quelle question. Elle ne doit pas hésiter à exprimer au thérapeute ses doutes, ses désaccords, ses insatisfactions. La psychothérapie émotivo-cognitivo-comportementale est « transparente », dans la mesure où elle est explicite quant à ses finalités, moyens d’actions et mode de relation thérapeute–client.

Ce rôle actif de la personne qui consulte lui est demandé tant lors des séances que hors des séances. Des « tâches à domicile » lui sont proposées par le thérapeute (par ex. remplir des questionnaires, s’exercer à utiliser une méthode de relaxation,…).

Le thérapeute adhère au code de déontologie professionnel de la Fédération Belge des Psychologues. Il est tenu au secret professionnel. Il ne parle explicitement du client avec une autre personne qu’après avoir reçu son autorisation de le faire, sauf dans le cas exceptionnel où il juge que la personne qui consulte ou une personne de son entourage est en danger. Il peut alors prendre la responsabilité de rompre le secret professionnel après avoir consulté un collègue compétent. De son côté, le client essaie de communiquer au thérapeute toutes les informations, même franchement désagréables, qui peuvent faciliter la compréhension de ses difficultés et donc leur évolution positive.

La psychothérapie « émotivo-cognitivo-comportementale » se pratique sous forme de thérapies individuelles, de thérapies de couple, de thérapies familiales ou encore de thérapies de groupe. Elle se fait tant en consultation ambulatoire qu’en hôpital. Elle traite des difficultés psychologiques des enfants, des adolescents et des adultes de tous âges.

Il est souvent difficile de préciser a priori si la durée d’un traitement sera courte (par exemple 3 séances) ou longue (par exemple 30 séances). En effet, des situations apparemment complexes se révèlent finalement plus simples, avec une solution plus aisée que prévu et, inversement, des situations apparemment simples peuvent s’avérer complexes. Par ailleurs, la durée du traitement dépend de la diversité et de la difficulté des objectifs que le client souhaite poursuivre. Dans tous les cas, c’est le client qui reste maître de la situation. Il a le droit d’interrompre ou de clôturer le traitement psychologique lorsqu’il le juge opportun, soit que la psychothérapie lui paraisse insuffisamment « rentable », soit qu’il estime que ses progrès sont devenus satisfaisants. Le psychologue se contente de donner un avis motivé et se garde de faire pression sur une décision personnelle. Quoiqu’il en soit, généralement, les thérapies cognitivo-comportementales dépassent rarement 30 séances.