Massage Ayurvédique

Qu’est-ce que le Massage Ayurvédique ?

Les Massages Ayurvédiques : une médecine Millénaire

Élaborée 2 500 ans avant Jésus-Christ, la médecine âyurvédique pose un regard différent sur la maladie, son diagnostic, ses causes et la façon d’y remédier.

Lors de  la première consultation, le praticien définit la constitution de base de la personne. En observant la forme de son visage, ses ongles, sa langue, en écoutant le son et le rythme de sa voix, en regardant la couleur de sa peau, sa texture sèche ou grasse, l’humidité de ses yeux, le thérapeute affine sa perception de l’individu. Puis il le questionne sur les caractéristiques de ses selles et urine : couleur, quantité, apparence … En dernier lieu, il prend, à la base du poignet (gauche pour les femmes, droit pour les hommes), les trois pouls correspondant à chacun des trois doshas (humeurs en sanskrit) : pitta (feu/bile), vâta (vent) et kapha (flegme/terre-eau). « Vous ne n à l’exercice des pouls tant que vous n’en aurez pas senti des milliers, insiste Philippe Maugars, praticien en âyurvéda. Il faut jusqu’à cinq ans d’exercice avant de pouvoir appréhender, grâce à eux, l’approche globale de la médecine âyurvédique. » Le pouls relatif à vâta pulse d’un rythme frétillant et changeant à la manière des ondulations d’un serpent ou d’une sangsue ; celui de pitta est bondissant comme la grenouille ; le dernier, kapha, bat d’une manière à la fois douce et puissante, combinant la force de l’éléphant et la douceur du cygne. Pris en dehors des repas, interprétés en fonction de l’âge, les pouls permettent de diagnostiquer les difficultés d’ordre digestif, les déséquilibres des doshas, l’état du psychisme…

Ce dernier est parfois à l’origine de troubles de santé, le corps et l’esprit étant en perpétuelle interaction. Pour rétablir l’harmonie psychique, source de bien-être, on peut agir sur le corps physique… Par exemple, à quelqu’un de trop volontariste (au comportement “rajas” signifiant le principe d’action en âyurvéda), on proposera des pratiques “tamas” (l’inertie), pour lui permettre d’accéder à un état psychique “sattva”, autrement dit, un comportement juste.

Parmi les différentes causes conduisant à la maladie, la médecine âyurvédique met en avant une accumulation de vâta (dans le côlon), de pitta (dans l’intestin grêle) ou de kapha (dans l’estomac). Avec pour conséquences, dans le premier cas : des douleurs et spasmes coliques, des gaz, de la peur, des insomnies, dans le deuxième : sensations de brûlures, problèmes d’acidité et colères, et dans le dernier cas : indigestion, pâleur et lassitude. D’où l’importance accordée par l’âyurvéda à l’alimentation et à la digestion et aux régimes.

Mais elle a également recours à la marmathérapie, à la musicothérapie, aux gemmes, aux plantes médicinales (près de 2 000), aux cures de purification par lavement, purge, saignée, vomissement et instillation par voie nasale de substances médicinales, au yoga avec récitation de mantras et pratique des respirations, aux massages.

Autant de moyens auxquels le praticien fera appel, après avoir évalué la constitution du malade. Car selon un déséquilibre pitta, vâta ou kapha, le patient n’exprimera pas la maladie de la même façon. Par exemple, l’asthme assèche la peau de la personne vâta, la constipe, la rend anxieuse et s’aggrave à l’aube. Chez pitta, l’asthme s’assortit de fièvre, de transpiration, avec des crises à midi et à minuit. Tandis que chez kapha, il s’accompagne d’engorgement dans les poumons, de glaires blanches et s’aggrave le matin et le soir.

Infiniment complexe dans sa conception, la médecine âyurvédique vise un simple but : la santé par l’harmonie. Et elle n’oublie pas de citer parmi les facteurs de déséquilibre, donc de maladie, les comportements inadaptés (violence, inquiétude, stress) induits par l’usage inadéquat de l’esprit, des sens, des pensées, ainsi que les querelles, les traumatismes, les abus de pouvoir, l’insécurité, les menaces qui affectent la paix. Conceptualisée il y a plus de 4 500 ans, l’âyurvéda a des accents étonnamment modernes.

Sorte d’acupuncture sans aiguilles qui se fait par le toucher. À l’aide d’huile d’olive ou de sésame, avec les huiles essentielles adaptées, le thérapeute appuie sur les centres d’énergie, marmas, pour rééquilibrer la constitution.