Aromathérapie

Qu’est-ce que l’Aromathérapie ?

L’aromathérapie met les arômes des plantes au service de la santé. Les huiles essentielles sont des substances extrêmement puissantes qui pénètrent les tissus et qui contiennent de nombreux éléments chimiques. La botanique, la chimie, la biologie sont en mesure d’expliquer, de façon scientifique, de quelle manière chaque plante peut agir sur l’organisme humain. Les propriétés chimiques de chacune d’elles peuvent être déterminées et analysées. L’aromatogramme donne des indications scientifiques contrôlables sur les propriétés des plantes et de leurs huiles essentielles.

La botanique nous donne des indications précises, des « pièces d’identité » sur chacune des plantes dont on extrait des huiles essentielles ou d’autres substances. Il nous semble important à ce stade de dire pourquoi nous attacherons tellement d’importance à l’appellation précise des plantes : chaque espèce botanique, chaque variété et souvent même la provenance de plantes d’une même variété peut produire des huiles essentielles ayant des propriétés différentes ou contenant des substances pouvant être nuisibles par rapport à l’usage recommandé. On dénombre par exemple 110 variétés botaniques d’eucalyptus dont le parfum s’étend du plus agressif eucalyptol jusqu’à la douceur ensoleillée du citron… Voilà une plante dont l’espèce botanique a de l’importance.

L’analyse qui nous révèle les substances biochimiques qui déterminent les propriétés que l’huile essentielle aura s’appelle la chromatographie en phase gazeuse. La chimie nous fournit elle aussi, des « pièces d’identité » sur chacune des substances contenues dans les huiles essentielles. C’est la chimie qui nous a permis de comprendre, par exemple, que le cumin bien connu comme condiment, produit une huile essentielle ayant les propriétés d’un stupéfiant. A faible dose, le cumin sera bénéfique mais des doses élevées pourraient avoir des conséquences indésirables sur le système nerveux central.

La biologie prend toute son importance dans l’aromatogramme. Celui-ci est une analyse qui se fait en mettant en présence d’une huile essentielle une souche microbienne qu’on aura fait développer dans une boîte de Pétri. On observe alors au microscope l’étendue ou la quantité de colonies microbiennes qui ont été détruites. En procédant ainsi pour toutes les souches (bactéries, virus, champignons…) connues, on pourrait déterminer avec quelle huile il serait possible de combattre telle affection.

Ce serait simple et garantirait la santé à tous si n’intervenait pas un autre facteur important: celui du terrain. En effet, et à partir de ces données, des experts oeuvrant en milieu clinique se sont aperçus que certaines substances ne donnaient pas les résultats escomptés sur tel terrain, le terrain s’entendant comme l’ensemble des données composant l’état de santé de l’individu.

C’est la biologie qui nous fournit aussi les preuves de l’absorption des huiles essentielles par véhicule cutané, respiratoire, digestif. Des tests ont démontré que les substances contenues dans les huiles essentielles sont présentes dans le sang, dans les reins 20 à 60 minutes après l’absorption; cette moyenne peut varier selon l’espèce, selon le terrain et le métabolisme. Appliquez de la menthe sous la plante des pieds et au bout de quelques minutes, votre haleine sentira la menthe; faites une friction à la térébenthine et vos urines sentiront la violette !

Heureusement pour l’être humain, la pratique de l’aromathérapie n’est pas incompatible avec une certaine subjectivité. En effet, la palette des arômes et des plantes dont ils proviennent est tellement vaste qu’il est possible de substituer une plante à une autre pour la simple raison qu’elle nous plaît davantage tout en obtenant les mêmes résultats. Mais on ne pratiquera pas les substitutions à la légère : une connaissance minimale des composantes chimiques nous viendra en aide pour choisir l’arôme qui nous plaît dans la palette de plantes recommandées.

Pourquoi alors tenir compte du goût ?

Parce que les huiles essentielles agissent sur le corps émotionnel, sur le subconscient. Dans les replis profonds de notre mémoire, des informations se sont inscrites depuis notre conception. Le sens de l’odorat étant reconnu comme le premier en éveil, celui qui permet au bébé de reconnaître le sein de sa mère, il est compréhensible que les souvenirs d’odeurs fassent partie de la programmation qui détermine un grand nombre de nos comportements. Tout être normal tient son bagage de mauvais souvenirs d’une main et de l’autre, une grande malle de bons souvenirs: les associations roses-anniversaire-affection, cannelle-patisserie-fêtes, lavande-cheveux-maman, conifères-Noël-retour, pommes-automne-amis, eucalyptus-rhume-congé… peuvent varier à l’infini. L’élément culturel joue un rôle très important dans ces associations; la lavande, chère aux gens du Midi, peut laisser le québécois indifférent tandis qu’il réagira aux odeurs du sapin, du pin.

L’aromathérapie fournit une profusion de parfums que l’on utilisera à souhait pour recréer une ambiance, évoquer un souvenir propre à placer l’esprit dans un état de réceptivité, un état propre au rétablissement de la santé globale. La nature fournit toue une palette d’arômes pour embellir et varier sa poésie, à nous d’en jouir.